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XIXème siècle, le siècle de la mondialisation...

mardi 15 novembre 2005

La mondialisation ? Du réchauffé !

"La nouvelle loi sur les fabriques du 8 juin 1847 dispose qu’à partir du premier juillet 1847, devait entrer en vigueur une réduction temporaire à 11 heures de la journée de travail des "adolescents" (13 à 18 ans) et de toutes les ouvrières, mais qu’à partir du 1er mai 1848 cette réduction serait définitivement fixée à 10 heures. (...). Le capital entreprit alors une campagne préalable pour empécher l’application intégrale de la loi de 1848. Et ce sont les ouvriers eux mêmes, se disant échaudés par l’expérience, qui durent aider à la destruction de leur propre ouvrage. (...). Messieurs les fabriquants s’efforcèrent d’augmenter l’effet naturel des circonstances par une diminution générale des salaires de 10%. Celle ci eut lieu pour ainsi dire en guise d’inauguration de la nouvelle ère du libre échange. (...) Ayant mis les chances de leur côté ils commencèrent l’agitation parmi les ouvriers pour obtenir l’abrogation de la loi de 1847. (...) Toutefois si les fabriquants ne parvenaient pas à faire parler les ouvriers dans leur sens, ils n’en criaient que plus fort dans la presse et au parlement au nom des ouvriers. Ils dénoncaient les Inspecteurs des fabriques [Inspecteurs du travail] comme autant de Commissaires de la Convention, sacrifiant impitoyablement le malheureux ouvrier à leur fantasme délirant d’amélioration du monde (...). Les fabriquants commencèrent ici et là à licencier une partie parfois la moitiée des adolsecents et des ouvirières qu’ils embauchaient, et à rétablir en revanche le travail de nuit pour les hommes. La loi des 10 heures, criaient ils ne leur laissait pas d’autres alternatives. (...) Dans un deuxième temps ils s’attaquèrent AUX PAUSES LEGALES prévues pour les repas. (...).

Karl Marx, Le Capital , Livre I, pp 317-320.