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21/1/06 à 16h VELORUTION D’HIVER

Place Broglie à Strasbourg

mercredi 11 janvier 2006

Vélorution d’hiver, Balade à vélo manifestive et lumineuse. Rendez-vous samedi 21 janvier 2006 à 16 heures sur la place Broglie pour le départ de la seconde vélorution strasbourgeoise, une joyeuse manifestation à bicyclette pour partager le plaisir de rouler à vélo et récupérer l’espace accaparé par les bagnoles.

Bien-sûr, tous les autres véhicules non motorisés seront les bienvenus ! Amenez votre trompette, votre déguisement de dinosaure, et un casse-croûte à partager après la balade.

Equipez votre monture du maximum de lumières, loupiottes ou autres catadioptres fonctionnnant grâce à votre dynamo ! Prochainement nous mettrons sur le site de la CREP (http://crepstrasbourg.free.fr <http://crepstrasbourg.free.fr/> ) des explications pratiques et des schémas pour vous aider dans ces petits bricolages. L’idée étant :
a. que ce soit joli
b. que face à l’extinction progressive des énergies fossiles, il nous est indispensable d’utiliser des sources d’énergie renouvelables ou non épuisables comme nos jambes, le vent, les marées, la chaleur, etc ...

Cette vélorution d’hiver sera plus particulièrement axée :

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sur les conséquences de la pollution automobile sur la santé à
Strasbourg (à Strasbourg on estime que 70 décès pourraient être
évités chaque année en diminuant la teneur de l’air en particules
fines),

*

sur le manque d’infrastructures vélo dans certains quartiers,

*

et sur l’aberration écologique que constitue le « Dakar » ! En
effet, comme nombre de vélorutions dans d’autres villes, nous
dénonçons cette mascarade qui pollue l’air et les esprits, et
invitons chacun à de vrais défis : abandonner sa voiture ou sa
moto, faire du vélo, de la marche ... (plus de détail sur :
http://www.velorution.org/articles/151.html )

Photos, sons, et textes concernant la vélorution d’automne : http://crepstrasbourg.free.fr/article.php3?id_article=32

Les amis journalistes qui prévoient de « couvrir » la vélorution d’hiver sont invités à se munir d’une bicyclette !

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L’usage du vélo en ville est certes mieux développé à Strasbourg qu’ailleurs, mais celui-ci n’a trouvé de place qu’à côté de la voiture, au lieu de lui prendre sa place. En dépit des catastrophes déjà engendrées par le dérèglement climatique et des conflits provoqués par la raréfaction du pétrole, malgré les millions de personnes tuées ou blessées chaque année dans le monde victimes d’accidents de la circulation ou de la pollution de l’air, le nombre des automobiles, toujours plus polluantes et plus encombrantes, ne cesse d’augmenter. Depuis des décennies, politiques et industriels ont adapté la ville à la voiture : aujourd’hui 80 % de l’espace public lui est dévolu, nos rues sont congestionnées, notre air vicié, nos cités sont devenues invivables. Il est grand temps d’adapter la ville à ses habitants, piétons, cyclistes, personnes à mobilité réduite et utilisateurs de tout autre véhicule sans moteur : c’est l’objectif de la vélorution !

Les revendications des joyeux vélorutionnaires

Strasbourg est toujours citée en exemple en matière d’aménagements pour le vélo, mais depuis quelques années plus rien ou presque ne bouge. Et pire, rien n’est fait pour remettre en cause la place de la voiture en ville, la situation se dégrade même. Des mesures s’imposent :

*Plus d’arceaux, moins de parkings*

Le nombre des arceaux, qui permettent d’attacher solidement sa monture et évitent l’utilisation, gênante pour les autres et en particulier pour les mal-voyants, des poteaux pour cadenasser son vélo, doit être largement multiplié. Plus il y en aura, plus les habitants seront enclins à utiliser leur bicyclette, et de la même manière moins il y aura de parkings, moins il y aura de voitures : les nouvelles implantations doivent donc remplacer des places de stationnement ! De plus, le nombre des arceaux doit correspondre à celui des habitants de chaque rue, ainsi qu’à la capacité des équipements qui y accueillent du public.

*Des réseaux verts inter-quartiers*

La voiture confisque l’espace urbain aux piétons, aux cyclistes, aux personnes à mobilité réduite, aux enfants qui ne peuvent plus jouer dans la rue, aux amateurs de roller et de skate board : nous demandons la création d’un réseau vert de rues reliées entre elles et réservées aux seuls usagers sans moteur, comme cela existe déjà dans d’autres villes, et bientôt Paris, et qui s’étendra d’un bout à l’autre de l’agglomération, sans oublier les liaisons inter-quartiers.

*Tolérance zéro pour les bagnoles*

Ce concept est à la mode pour stigmatiser les victimes de la dégradation actuelle de la situation sociale, mais il ne s’applique pas aux automobilistes qui enfreignent la loi, dans une ville où la présence des forces de l’ordre est pourtant forte. Nous réclamons la verbalisation et la mise en fourrière systématiques des véhicules garés sur des pistes cyclables, des passages piétons ou des places pour handicapés.

Ces revendications sont peut-être utopistes, mais elles sont loin d’être irréalistes ! Elle exigent de nos élus un peu de courage politique, et surtout des citoyens une forte mobilisation, lors des vélorutions bien sûr mais aussi dans leur pratique quotidienne.

Goûtez au vélo en ville, et vous ne pourrez plus vous en passer !

Aujourd’hui le vélo est encore sous utilisé en ville, malgré ses atouts évidents. Pour l’usager, il permet d’économiser du temps et de l’argent, il ne connaît ni les embouteillages ni les difficultés de stationnements, et il maintient en forme. Pour la collectivité, il ne génère ni pollution ni bruit, n’utilise que peu d’espace et ne nécessite pas des aménagements très coûteux. Alors, vous êtes coincés dans un bouchon ? Il est temps de goûter les avantages de la bicyclette !

*Gagnez du temps*

En ville, si l’on compare la durée des trajets porte à porte, le vélo sort presque toujours gagnant : en effet, la vitesse moyenne d’une voiture en ville ne dépasse guère 20 km/h et il faut aussi compter le temps perdu pour trouver à se garer. Et si l’on ajoute encore les heures gaspillées à travailler pour pouvoir se payer une bagnole, la différence devient abyssale... En France, un trajet sur deux fait moins de 3 kilomètres, soit environ 12 minutes en pédalant, et un déplacement sur quatre en automobile est inférieur à 1 kilomètre, soit 4 minutes de bicyclette. Faire ses courses en pédalant c’est si rapide ! Il suffit d’adapter son engin pour porter des provisions.

*Économisez vos sous*

Une voiture qui roule en ville coûte 0,40 euros du kilomètre, sans compter les frais de parking, ajouter encore un tiers de carburant en plus pour un trajet court avec le moteur froid, et un tiers supplémentaire avec la climatisation. Faire le taxi chaque jour pour ses enfants, dont l’école et la garderie sont à trois kilomètres, revient ainsi à plus de 1000 euros par an ! Il existe pourtant des ramassages scolaires à pied ou en vélo, nommés pédibus ou vélobus, à organiser entre parents d’un quartier.

*Pétez la forme*

Le cycliste, en se faufilant dans les bouchons et en prenant son air bien au-dessus des pots d’échappement, respire nettement moins de polluants qu’un automobiliste qui, enfermé dans un véhicule souvent à l’arrêt, stagne au milieu des gaz toxiques, et cela bien que l’effort dû au vélo exige d’inhaler plus d’air. Par ailleurs, une demi-heure de marche ou de bicyclette par jour réduit de moitié le risque d’accident cardio-vasculaire et diminue le stress. La pratique du vélo facilite la digestion, l’irrigation du cerveau, le maintien musculaire, et le développement neurosensoriel.

*Redevenez humain*

Le cycliste est en contact avec son environnement : le temps qu’il fait, les saisons, sa ville, les passants et les autres cyclistes. Il se rend facilement chez ses amis, dans les commerces de proximité et les associations de son quartier. De plus, c’est un mode de transport économique, accessible aux plus démunis, qui réduit les inégalités sociales d’accès à la cité. Bref, le vélo est un instrument de reconquête de la ville et il développe la convivialité.

Un modèle de bicyclette bien choisi et régulièrement entretenu ainsi qu’un équipement adéquat permettent de faire ses courses, transporter un enfant, se prémunir du vol de l’engin, ou encore de se protéger de la pluie et du froid. On le voit, le vélo n’est pas seulement un loisir estival fort agréable, c’est aussi un moyen de transport urbain à part entière, utilisable en toutes saisons, qui devrait logiquement prendre en ville la place de la voiture.

Collectif de Réappropriation de l’Espace Public de Strasbourg
La CREP : http://crepstrasbourg.free.fr

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