22/6/06 à 20h réunion plénière du RESF 67

A l’ordre du jour

0) le point sur les situations et l’état des lieux des mobilisations d’établissements

1) - présentation de la circulaire Sarkozy du 13 juin 2006 (doc juin) et élaboration d’une stratégie départementale du Réseau pour sa mise en oeuvre

2) - appel départemental du RESF 67 et organisation des parrainages (1er juillet)

3) - mise en place du dispositif de veille départemental pour l’été

4) Questions diverses

Cet ordre du jour est indicatif et pourra évoluer mais donne une idée de l’ampleur de ce que nous avons à faire dans cette dernière ligne droite avant l’été

Source : E. S. pour le RESF 67

annexe :
"Appel des élus,
personnalités et associations du Bas-Rhin :

A l’initiative du Réseau Education Sans Frontières 67

Par circulaire en date du 31 octobre 2005, le Ministre de l’Intérieur s’était engagé à "ne pas mettre à exécution avant la fin de l’année scolaire l’éloignement de familles dont un enfant est scolarisé depuis plusieurs mois".

Cette échéance arrive à son terme dans quelques jours.

Dans le Bas-Rhin comme ailleurs, pour des dizaines d’enfants et de jeunes majeurs, le 30 juin 2006 ne marquera pas le début des vacances d’été, mais bien le commencement d’un véritable calvaire. A cette date, le sursis qui leur avait été accordé tombera.

Nous ne pouvons pas nous y résoudre.

Le souci de permettre à ces élèves de poursuivre leurs parcours demeure le même en cette fin d’année scolaire qu’il l’était au début de l’année et la nécessité de sauvegarder leur équilibre personnel et familial est toute aussi pressante aujourd’hui qu’elle l’était le 31 octobre 2005. Le respect de "l’intérêt supérieur de l’enfant" que rappelle la Convention Internationale des Droits de l’Enfant s’impose de toute évidence avec la même nécessité à ce jour.

Aujourd’hui, dans de nombreux établissements scolaires du département, parents d’élèves, enseignants, lycéens et associations se mobilisent pour permettre à ces jeunes et à ces enfants de rester ici chez eux pour y construire leur avenir comme n’importe quel jeune de leur âge.

Nous les soutiendrons.

Comme leurs camarades de classes et leurs enseignants, nous soutiendrons Zhanna (18 ans), Minh (19 ans), Javier (20 ans), Salsabil (18 ans) et Kamilath (18 ans), jeunes majeurs dont les attaches amicales, affectives et les projets professionnels élaborés depuis plusieurs années sont aujourd’hui en France.

Comme les parents de leurs camarades de classe et leurs enseignants, nous soutiendrons Bilyana (10 ans) et sa mère ; Dusan (12 ans), Mario (10 ans), Svetlana (9 ans) et leurs parents ; Nsingui et Nzuzi (8 ans) et leur mère ; Nzenza (16 ans) et ses parents ; Ilya (10 ans), Georgiy Sandro (10 ans) et leurs parents ; Aboulaye (5 ans), Mariam, (3 ans) tous deux nés en France et leur mère. Tous vivent aujourd’hui dans l’attente et dans l’angoisse de l’expulsion vers un pays que leurs parents ont fui parce qu’ils craignaient pour leur vie ou celle de leurs enfants.

Comme tant d’autres, nous soutiendrons ces familles encore anonymes mais qui tous les jours font appel à la solidarité de la communauté éducative pour permettre à leurs enfants de vivre comme les nôtres.

Comme tant d’autres, nous prendrons ces familles, ces enfants et ces adolescents sous notre protection.

Comme tant d’autres, et en dépit des annonces faites par le Ministre de l’Intérieur, nous pensons qu’il est inacceptable que les régularisations annoncées se résument à certaines situations triées sur le volet et nous appelons les représentants de l’Etat à ne pas procéder à l’éloignement de ces enfants et de leurs familles durant l’été.

En espérant être entendus,"

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