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L’Art re-produit est une machine hybride de resymbolisation.

Gilbert Kuenemann
Publié le vendredi 11 août 2006.


Les cyborgs collectifs - dont fait partie ce site et son visiteur - inaugurent la rédemption de l’art par la gratuité ou l’autonomisation. Va et ne pèche plus ! Que la science, la politique et la philosophie jettent à l’art adultéré leur première pierre si elles n’ont jamais péché avec le même marchand ou avec le même fonctionnaire.

L’Art à l’ère de sa reproductibilité technique a passé sa phase de crise de jeunesse et de faiblesse d’esprit. Le partage artistique libre, épaulé par le cyborg collectif - qui autonomise l’oeuvre et l’artiste par rapport aux circuits financiers et conformistes - le libère des carcans du marché et de ses censeurs, les critiques clientélisés.

L’art techniquement reproduit entre dans l’ère de l’art re-produit par le partage populaire. Son explosion hors des circuits de l’art signe son retour dans le règne du sens et un nouvel essort de liberté par rapport au règne et à la chute annoncée du compte généralisé qui pollue les univers du rêve éveillé. Le partage pour la re-production artistique libre, est nourri par la présente Campagne de l’Appel et elle est nourrie par lui. Il sauve l’art de façon provisoire mais décisive de sa prostitution publicitaire, de ses emprisonnemement muséaux et mercantilement - c’est-à-dire aussi politiquement - corrects.

Le partage artistique libre et gratuit est une pratique souveraine qui restaure pour tous et chacun-e la liberté de créer et d’imiter. Lorsque les artistes commencent à cesser de vendre leur puissance de rêver aux faiseurs de cauchemards, alors la réalité emerge à nouveau dans toute sa nudité capable de démentir tous les mensonges du virtualisme et de l’oppression.

Bibliographie :

Université Tangente - Machines de Resymbolisation