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communiqué du Comité du 30 avril
30/4/2005 Révolution sociale et libertaire
date sous copyleft
vendredi 28 janvier 2005
"La révolution est annoncée pour le 30 avril. C’est ainsi !"
30 avril 2005 : la révolution !
"Bon, cela peut paraître péremptoire, inconsidéré voir ambitieux. Mais regardons les choses en face.
A force d’attendre le matin du grand soir, on la remet toujours au lendemain. L’année dernière, les journaux prévoyaient une rentrée chaude, bin on l’attend encore. Cette année, on attendait rien, cela tombe bien, rien n’est arrivé. Ce qui n’est pas grand chose.
Le plus duraille, c’est de lancer le mouvement, après les choses s’enchainent toutes seules.
Le comité du 30 avril prend donc l’initiative et demande à toutes et à tous de retenir cette date. Le 30 avril 2005, ce sera le jour J.
Car à part lancer la machine, qu’est-ce que l’on attend ?
Vivons nous heureux ?
Les médias annoncent depuis plusieurs jours la grande nouvelle, la consommation repart... Vous l’avez vu ?
Les loyers augmentent, les produits de premières nécessités également, l’exclusion itou.
L’enseignement est privatisé par un système de cours du soir désimposés, la santé est privatisée, l’eau est une marchandise, les rapports sociaux ont explosé, les députés votent la baisse de la retraite et augmentent la leur, ils invoquent la flexibilité et la baisse des salaires et tous les ans augmentent leurs indemnités, les Verts entrent au Sénat, les journalistes soutiennent les délocalisations mais leurs salaires est 100 fois supérieurs à celui d’un journaliste de Pologne... Faites comme je vous dit, pas comme je fais. Même les chroniqueurs de la météo nous revendent de l’idéologie quand ils annoncent que demain matin le temps va s’améliorer : c’est à dire qu’il va faire plus chaud ! En plein hiver ! Il faut être heureux qu’il fasse un temps de printemps. C’est hallucinant ! ! ! La nourriture est privatisé aux OGM, ces eunuques de la nature, et les brevets sur le vivant. Des épidémies sont crées de toutes pièces et les médicaments sont vendus au compte gouttes. Des idées sont privatisées, microsoft vient de protéger d’un brevet le double clic... Préter un CD que l’on a acheté, ou partager un film est devenu un délit !
Bref, les raisons ne manquent pas. On se fait chier, dans un monde qui vend des crèmes solaires aux noyaux de cerises pour toutes propositions alternatives.
Changeons ce monde et changeons de stratégie !
Plutôt que d’attendre que le conditions soient favorables, et vous avez remarqué, elles ne le sont jamais.
Prenons acte que le Révolution démarre le 30 avril. On bloque notre agenda. Et basta, le 30 avril sera le jour J.
Dites le autour de vous, informez vos copains, annoncez le à vos copines, que cette info s’étende et devienne une évidence pour tout le monde. La révolution est annoncée pour le 30 avril. C’est ainsi !
Oui mais... pour faire quoi ? On verra, on fera comme il a été fait les fois précédentes : on improvisera ! De toutes façons tous les autres plans ont échoué. Ne faisons pas confiance aux avant garde, c’est surtout des gardes fous. Cassons les chaines, et les cellules, les petites servitudes ordinaires...
Oui mais... qui va commander ? Vous, moi, nous, personne !
Oui mais ce n’est pas une méthode ? C’est quoi l’autre methode ? Celle-ci n’est pas plus bête qu’une autre, au contraire.
Le 30 avril sera le jour de la révolution car il faut bien se donner une échéance, sinon on la remet toujours au lendemain qui chantent.
Les raisons ne manquent pas ! Juste on s’entend sur la date. Mais comme on ne sera jamais d’accord sur l’agenda, autant en prendre une au hasard.
Donc le comité du 30 avril déclare que la Révolution se fera le 30 avril 2005, que chacun s’approprie cette date, la diffuse, la publie, la communique, fasse des tracts, des disques, des sites... La Révolution du 30 avril 2005 est sous copyleft !
Le 30 avril !"
source : comité du 30 avril
Messages
> 30/4/2005 Révolution sociale et libertaire, 6 mars 2005, 19:58, par Cedric teniota
Salut les révolutionnaires virtuels.
Votre initiative ne m’a même pas fait rire, mais plutôt désespéré. Merci à vous pour cette vaste farce qui contribuera aux nombreux actes d’auto-décrédibilisation des anars par les anars. Bien qu’étant moi même anarchiste, je comprend que la majorité des gens prennent les militants libertaires pour des guignols quand je lis de telles inepties.
Une révolution ne se décrète pas : un changement de système politique implique un travail de terrain de longue haleine, une remise en question de nos conditionnements, de nos modes de fonctionnements, et tout cela ne se fait pas sur un claquement de doigt ou une déclaration d’intention. Les révolutions que l’histoire a connu ont toujours été le fruit d’un contexte précis qui a poussé une grande quantité de gens à se poser des questions, à s’organiser, à se battre. Avant que la révolution espagnole de 1936 ne soit possible, il a fallu plusieurs décennies de lutte, sur le plan syndical, social, idéologique, il a fallu la construction d’alternatives solides ( éducation populaire, organisation de réseaux de solidarité, de comités de quartier, etc. ), et une première tentative de soulèvement impulsé par des gens armés, structurés, organisés et surtout crédibles parce qu’actifs de longue date, et qui a abouti à l’emprisonnement de milliers de personnes.
Ce que je vois dans votre pitoyable déclaration, c’est l’expression d’une frustration (bien compréhensible) de ne pas voir de changement palpable. Mais l’idée que vous apportez est la manifestation d’un conditionnement de consommateur bien petit bourgeois : il faut tout, tout de suite, et surtout sans effort. Tel des enfants capricieux, vous pensez qu’il suffit de vouloir pour pouvoir. Vous ne trouverez pas la révolution dans son bel emballage avec le mode d’emploi comme vous semblez le croire.
Et le pire, c’est que vous savez pertinemment que votre « démarche » est condamnée à l’échec, mais vous vous en foutez, vous le faites quand même, au risque de dégoûter encore plus les gens de se battre. Vous pourrez ensuite retourner à vos occupations en vous disant qu’« on aura essayé ». Vous parlez de « lancer la machine », sans vous préoccuper de savoir si elle existe. Vous parlez de « changer de stratégie » mais quelle est la votre ? Faire passer les anarchistes pour des bouffons ? Je vous rassure, sur ce point c’est réussi.
Mettez-vous à la place de ceux qui lisent votre communiqué : que voient-ils dans cette appel ?
Simplement une poignée de beaux-parleurs qui ont la flemme de mener sérieusement, et sur le long terme, le travail de fourmi qu’est la lutte sociale, et qui réclament de la chair à canon pour se jeter dans le mur.
Ne comptez pas sur moi pour être le kamikaze de votre appel bidon.
Cédric Teniota
N’hésitez pas à me répondre : teniota@hotmail.com
1. > 30/4/2005 Révolution sociale et libertaire, 24 avril 2005, 16:23, par Walter d’Égra-Vicé
Orf, je comprends bien cette position, mais je crois que le communiqué originel émanant du comité du 30 avril n’avait pas de visées aussi libertaires, ne se proclamait pas d’emblée anarchiste. En tout cas, c’est ainsi que je vois les choses. Je vois cette tentative ridicule comme une espèce de dernier sursaut destiné plus à satisfaire les hormones qu’autre chose ; et ça me suffit. Évidemment, il n’y a pas de programme, évidemment (si ça marche) on aura droit à un fatras communisto-socialo-libertaro-machin chose, plus une tripotée d’anti-gauchiste, d’anti anar, etc., bref un beau bordel, de gens qui, politiquement, ne se retrouvent, en tout cas j’ai l’impression, que sur un point : nous ne savons pas exactement quoi crier, mais nous avons envie de crier, alors crions. Honnêtement, en caricaturant un maximum, quel mal y aurait-il à ce que ce ne soit qu’hormonal ?
A samedi ;-)
2. Erreur de date, la révolution commencerait le 29 mai 2005..., 17 mai 2005, 17:51, par Winree
Les anars sont assez fiers de n’avoir ni voté pour le facho, ni pour l’escroc un certain 21 avril passé.
Je me demande ce qu’il en sera pour le référendum. En effet, ce n’est pas tous les jours qu’on leur donne l’opportunité de voter pour dire NON à la constitution d’un état, et pas n’importe quel état, une "superpuissance" en gestation.
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