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"Faites l’amour, pas la sécurité"
poême en prose
dimanche 5 septembre 2004
"Qui donc s’est figuré que le premier venu
Avait droit sur mon droit ! qu’il fallait que je prisse
Sa bassesse pour joug, pour règle son caprice !
Que je fusse forcé de me faire chaînon
Parce qu’il plait à tous de se changer en chaîne !"
(Victor Hugo)
Faites l’amour, pas la sécurité
Frères humains qui après nous vivrez
Apprendrez vous à pardonner
Un monde
Où les mensonges
Deviennent vérités
La sécurité c’est la guerre
C’est toi moi
Séparés
Par les pas des soldats
La sécurité c’est la peur
C’est toi même
Séparé
Par les murs de ta haine
La sécurité c’est la mort
Des villes fermées
Sur la vie
A peine née
La sécurité c’est ta prison
Que tu consommes
A déraison
Les vitrines
tu les lèches
tu les respires
à toute haleine
Elles tendent leurs reflets
Comme les maîtres
Leurs chaînes
La sécurité
C’est le bruit
Qui taille en toi
aveugle sourd
Au chant d’amour
La sécurité
c’est quand tu dis
Tu n’as rien
A te cacher
Tu es normal
Par lâcheté
Tu te rassures
Dans ta survie
Fuis les blessures
Plutôt l’oubli
La sécurité
Ce sont tes yeux fermés
Sur ta vie
A peine née
Enfant protége le monde
Enfant protége nous
Ce n’est ni la paix
Ce n’est ni l’amour
Libère toi
Libère nous
Et marche
Les yeux ouverts
Les mains ouvertes
Brise tes chaînes
De télévision
FS
