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Chroniques politiques

Réflexion autour de l’avenir des gauches

mardi 21 juin 2005

Après que le Parti Socialiste fut apparu comme un parti jouant tout autant que les partis de droite avec les joyaux de la couronne, la déchirure n’est pas joyeuse notamment avec l’empoigne qui va saisir Mrs Fabius et Hollande pour la direction. Automatiquement les prétendues formes d’entente retrouvées après des votes internes de militants scindés auront une répercussion parmi l’électorat qui n’en choisira pas forcément la voix tracée qui sortira du congrès de novembre.

Dès lors qu’il serait permis dans le parti socialiste de parler d’une gauche rassemblée avec des partis qui n’appartiennent pas aux sommités socialistes n’est même plus utopique mais carrément virtuel voire même irréalisable et irresponsable.

Alors qu’il serait temps de former un parti structuré autour de ces formations de gauche hors partis socialistes, il va à nouveau être question d’utiliser ces saines bases minoritaires et éloignées du PS qui ont su garder leurs appartenances historiques pour émuler un futur présidentiable, socialiste lui, une fois de plus. Le parti du M. A. R. pour un Meilleur Avenir Rassemblé est né plus d’une fois chez les alter mondialistes, les écologistes plus à gauche que d’autres, peut-être même des membres structurants du PS - mais eux, avec le jeux des directions, on sait jamais quelle place ils accorderaient à ces « petites structures politiques » - la gauche profonde, ample si elle parvenait à rester autonome autour d’un même bureau ; ce Meilleur Avenir Rassemblé doit passer par une autre étape que celle qui a toujours lié économiquement les langues, muselées pour certains, ouvertes à de fructueuses confessions de partenariats secrets formant l’élitisme international à d’autres et ceci même, dans la confiance qui nous sera demandée à un second tour des présidentielles en 2007. Si un candidat de gauche parvient à franchir le pas du premier tour…

Nous aurons donc affaire à des primaires socialistes donnant un candidat qui devrait alors se confronter dans une seconde primaire à un candidat voté par l’ensemble de la gauche alternative retenue par la démarche du « non » n’appartenant pas au Parti Socialiste et qui ne pourront de toutes façons jamais y appartenir. Le Parti Socialiste (ou les partis socialistes) n’a pas à s’adjuger le rassemblement obtenu autour du « non ».

Il faut envisager une primaire des réalités dans cette gauche multiforme, seule protéine valable sur le marché des idées actuelles capable d’enrayer le péril planétaire, sous la forme par exemple d’un candidat d’une liste Marie-George Buffet / José Bové qui se confronterait à un concordat Fabius et affiliés / Noël Mamère - tiens allez, pourquoi pas parce qu’il va en avoir besoin des voix, Fabius - dans le but de ne pas arriver avec plusieurs candidats de gauche au premier tour des présidentielles de 2007. Eventualité démocratique en soi car c’est toujours bien d’avoir plusieurs candidats à gauche, ce sont autant de contradictions qui font prendre des risques dingues à un candidat majoritaire de gauche qui risque de disparaître dès le premier tour car laisser un second tour de présidentielles aux droites (…) plus que jamais unies autour du même projet mondial relève d’un suicide institutionnel.
Il faut dire à Mrs Fabius et Hollande qu’un électeur réfléchi appartenant à cette gauche du « non » et qui n’appartient pas au Parti Socialiste ne votera ni pour l’un ni pour l’autre des candidats socialistes qui se présenterait seul pour franchir l’étape du premier tour. Bien entendu cette portion socialiste battant le « non » pour renverser la direction d’un parti déjà bien affaibli par ses maladresses internes prétend soutenir l’alter mondialisation, l’écologie, la base ouvrière pour son propre grade mais pas en ses bases, ce sont des prétextes destinés à nourrir ses programmes pour maintenir un direction idéologique s’acquittant de quelques appointages avec les droitiers puisqu’il faut bien gouverner avec son opposition. La gauche du « non » n’a pas à continuer d’épicer la soupe qui leur assure leur fauteuil carriériste qu’ils ont conquis dans les idées mais pas aux vues de l’application des programmes.

Il ne s’agit pas pour la gauche de la gauche hors PS de pousser aux extrêmes la non écoute qui l’a cloisonnée pendant de longues années lorsque le PS préférait fermer sa porte en chassant les communistes de son gouvernement. S’agirait-il de l’irrespect du congrès d’Epinay ? Non, cela remonte à plus haut, plus loin, par le bas, les majorités socialistes se constituent toujours sur des minorités de laissés pour compte, la minorité communiste en est une par excellence. Temps que le PS ne sera pas révolutionnaire dans ses idées, il ne sera pas un parti d’avenir… M. A. R. : Meilleur Avenir Rassemblé…

Il ne s’agit pas non plus de virer à l’orange ou de porter l’œillet à la boutonnière mais de parvenir, pour une fois aussi et non pas seulement pour l’occasion qu’était cette consultation référendaire par les urnes, à faire valoir cette pensée structurante des politiques socialistes alors qu’elles proviennent en grande partie de partis qui n’appartiennent pas au PS. Un faire valoir à la pensée car pour l’instant il ne s’agit que de réflexions.

Au travers de ce que les droites considèrent comme un risque révolutionnaire (1), je tiens à dire qu’il ne s’agit pas de prendre par la force les richesses de nos opposants politiques mais de mieux les réguler en les faisant fonctionner ensembles dans des partages plus équitables pour qu’elles ne s’en servent pas ces droites, dès qu’elles arrivent au pouvoir, comme d’une poudrière protectrice des monopoles où le produit des systèmes économiques n’atterrirait plus qu’aux 8% de la population dirigeante du capitalisme, cette portion infime d’une partie de l’humanité qui devient toujours de plus en plus riche aux brassages des milliards qu’on ne compte plus. Huit millions de personnes (8% de la population mondiale) qui jonglent avec environ huit milliards de valeurs boursières on a vu ce que cela donne à l’échelle mondiale depuis que les guerres ne se sont jamais arrêtées depuis Yalta… Un sur cent garde les richesses mondiales pendant que 99 larrons sont censés « épouvantailler » leurs voies électorales pour des candidats, une fois arrivés à la dernière marche du podium, avec lesquels ils ne sont pas d’accord et ne pourront jamais être d’accord malgré les ralliement espérés de l’ensemble des gauches pour des seconds tours sans garanties. La gauche de la gauche toujours récupérée par une direction qui lui échappe… ou qui est censée les rapprocher dans de lointaines proximités qui n’ont plus rien d’historiques mais qui se foute de l’histoire… A l’abandon du frère prolétaire.

Quelle existence retrouvée alors pour ces nombreuses forces militantes dites de gauche et qui pourtant n’appartiennent pas en quantité suffisante dans une multiple répartie hors de cette mouvance assez nébuleuse que peut-être le PS lorsque finalement une liste Buffet / Bové triomphera d’une première primaire contre une liste Voynet / Mamère / Fabius ou Hollande pour battre ensuite à plat de couture une droite écartelée et pourquoi pas finir à l’Elysée pour enfin faire gouverner l’ensemble des M. S. I. (Mouvements de Solidarité Internationale).

Devant cette éventualité tant redoutée d’à nouveau se trouver avec un candidat socialiste élu aux présidentielles de 2007 on se retrouverait une fois encore avec une forte base militante qui n’appartient toujours pas au PS et qui risque fort de ne jamais y appartenir remisant à chaque fois sa solution politique à une date ultérieure se soumettant à une victoire socialiste qui aujourd’hui est loin d’être gagnée d’avance. Servir à gonfler un candidat éloigné de la gauche estimant en droit d’augmenter son potentat au second tour des présidentielles avec lequel les bases risquent d’avoir de plus en plus de divergences, sans vouloir trop entrer dans les détails et dans des confrontations d’oppositions idéologiques ; qui de l’un ou de l’autre l’emporterait ?

Donc il risque évidemment d’y avoir toujours une gauche divisée où presque entre une moitié de mécontents qui verrait son candidat battu et ses idée avec, existentiellement là pour vouer en soumission ses engagements à une autre moitié devenue directionnelle et d’en plus lui assurer la victoire électorale alors qu’elle ne saurait toujours pas ce que ferait la base des gauches qui ne lui appartient pas dans des second tour aléatoires.
Pour éviter ce piège interne au PS et risquer de présenter une multitude de candidats issus de diverses gauches, plusieurs formations politiques - la plupart du temps rejetées par le PS lui-même - se sont regroupées autour du « non » pour l’Europe mais n’en ont pas signé pour autant un accord électoral ou ratifiée son rattachement à une tête socialiste qui risque d’avoir à peine un Fabius à 7% dans un PS qui ne dépassera jamais plus les 15% au sortir de ces présidentielles de 2007 compromettant lui-même l’avenir général d’un parti se retrouvant hors course à peine qu’il se soit présenté !

Tout ça pour en arriver à la manière dont la dite gauche des socialistes s’est toujours gouvernée de l’intérieur, plus ou moins difficilement dans

L’unité parallèle des multitudes

Des dissensions, des courants contraires s’agitent lorsque les socialistes, aussi, gouvernent par le haut et que la gauche se retrouve finalement aux mains de dirigeants qui n’ont pas suffisamment de poigne et de cohérence pour finir par n’être que capable de se déchirer dans les localités pour des municipales, mort annoncée de présidentielles perdues d’avance.

Le refus historique et l’abnégation économique des socialistes est sidérante comme si le monopole directionnel de l’ensemble des gauches lui appartenait et lui revenait du droit de la démocratie majoritaire à l’ouverture de l’écologie dans la nécessité des effectifs mais à l’abandon de son frère prolétaire sabré d’avance par une plus que vieille chasse aux communismes ; syndicats qui ne remplaceront jamais l’appartenance politique aux racines historiques des prolétariats…

La structure composite qui fit gagner depuis longtemps les gauches unies autour du Parti Socialiste n’est certainement plus aussi unanime et impartiale qu’elle n’en parût au sortir des alliances scellées au Congrès d’Epinay. Par la suite, le Parti Socialiste estimât de son droit de soumettre et d’assujettir, à partir d’un anticommunisme primaire se basant sur la critique d’une bolchevisation soviétique qui n’était en réalité qu’uniquement tournée vers la muraille de Chine - de surcroît décrié par toutes les formations antistaliniennes - les formations étant considérée comme « minoritaires » canalisant ainsi leurs propres revendications, s’en inspirant, les couchant dans ses programmes quand il en estimait la nécessité mais ne pouvant trouver à l’heure actuelle de véritables accords avec ce qui se présente de plus en plus comme une gauche de la gauche en pleine éclosion. Sous la direction de Jean-Jacques Becker et Gilles Candar, l’histoire des gauches en France aborde cette question de l’anticommunisme lui donnant l’objectivité historique qui lui est due sous la plume de Sophie Cœuré qui se consacre à cet article Communisme et anticommunisme. « L’anticommunisme de gauche qui émerge alors demeure honteux et divisé […] qui allait demeurer inutilisé pendant plusieurs décennies » n’écrit-elle pas page 491 du volume II comme pour insister sur ce climat dédaigneux et si vivace qui pesait au nom d’une prétendue majorité socialiste infondée à l’encontre d’une gauche de la gauche qui refuse de suivre un parti qui tient compte d’elle pour fortifier son substrat électoral sans jamais lui rendre la place gouvernementale qui devrait lui être rendue, eût égard à ses militants, hors PS faut-il le rappeler ? Sans jamais véritablement rendre le pouvoir à ses bases, le Parti Socialiste escomptait certainement orienter dans sa crise du « non » la récupération d’une gauche de la gauche naissante et inquiétante quant à l’avenir du pouvoir qui, au lieu de rassembler, vise à l’éclatement d’un parti jusque là structurant de part la similitude majoritaire qu’il évoquait avec aisance. Sous la forme d’apparatchiks socialistes se revendiquant d’un esprit modernisateur, alors qu’ils ne font que reprendre les travaux de l’assimilation communiste par le marxisme, voilà que pour des raisons de combats pour la direction supposées apporter à un parti, qui n’en avait pas besoin, un renversement de majorité, se substituant ainsi à la formation politique qui, bien qu’elle soit en voie de disparition, n’en reste pas moins la base originelle dont découle maintenant cette fraction dissidente du Parti Socialiste venue jouer les troubles fêtes - et c’est tant mieux - utilisant l’Europe comme point d’ancrage tout en faisant désordre aux yeux de sa direction et plus particulièrement encore à l’égard de son secrétaire général.
Il n’est pas certain pour ces remanieurs du socialisme qu’ils parviendront à rallier à leur cause cette gauche de la gauche qui, même si elle n’est qu’à cinq ou six pour cent garde un pouvoir décisionnel fondamental contrairement aux apparences qui l’affubleraient d’uniques défaites pour mieux la qualifier de formation insignifiante au sein de la gauche comme pour mieux l’en éloigner. Forte de cette déchirure interne au Parti Socialiste qui prouve concrètement qu’il est dans l’incapacité d’établir « une mémoire qui puisse dialoguer sereinement avec l’histoire » pour reprendre les termes utilisés par Sophie Cœuré exprimant les dangers encourues par une formation de gauche trop désireuse de faire cavalier seul en s’éloignant petit à petit, par le temps, de ses bases historiques fondatrices d’une majorité pour la gauche.

Odile Rudelle sous la direction des mêmes auteurs consacre au chapitre suivant son étude sur la gauche, les institutions et le gaullisme où elle n’hésite pas à renvoyer ces mésententes à un processus historique bien défini que pressentait déjà Jaurès en nous rappelant qu’il parlait de « défaites réparables et de victoires sans issues » dans une « démocratie obscure » constituée de « nappes souterraines » où la « tradition républicaine » transformerait une « majorité qui se tait » en une « minorité qui parle » (p. 515, Vol. II).
Ainsi « nourrit de victoires électorales contre cléricaux, royalistes, bonapartistes, nationalistes, fascistes (p.517) » l’ensemble des gauches trouvait jusqu’à présent une certaine cohérence en étroite mesure avec une « démocratie représentative ». Mais en se battant contre leur propre direction, les membres contestataires du PS commettent non seulement un délit institutionnel en n’ayant pas suffisamment de dignité pour quitter un parti avec lequel ils ne seraient plus d’accord mais deviennent du coup également des escrocs idéologiques empruntant au communisme l’articulation de son discours pour construire des programmes socialistes prétendument aptes à proposer un changement réel sans jamais véritablement y parvenir, on le sait bien. S’il est permis de douter de l’efficacité d’un tel projet si ce n’est celle de retrouver le candidat socialiste qui aurait auparavant renversé la direction émarger du premier tour avec guère plus de 10% des suffrages compte tenu de cette gauche hors PS qui, quelle que puisse être le résultat du Congrès socialiste de l’automne, doit dorénavant lui être considérée comme retranchée ! ! !
Voulant au départ remettre en question le principe de soumission décidé jusque là par les référendums des militants, nous retrouverions un parti socialiste présentant au premier tour un candidat - et, hé, pourquoi pas même deux candidats socialistes pour précipiter à l’échec cette gauche - qui de toutes façons ne plaira pas à une grande minorité ou à une faible majorité des ensembles électoraux qui suivaient jusque là le PS au risque de précipiter pour une seconde fois ce parti à ses propres incohérences, uniques et seules causes légitimes de ses défaites. Le fait de voir se séparer en 1984 les socialistes et les communistes au gouvernement pour non prise en compte des revendications des « travailleuses et des travailleurs » comme aimait à si bien les nommer Georges Marchais ne donnait déjà pas très envie de suivre le socialisme d’une démocratie tournée vers le libéralisme qui a aussi fait preuve de formes ultra libérales dans le PS mais en voyant la crise interne qui secoue aujourd’hui ce Parti Socialiste au sortir du référendum relatif à la ratification européenne pousse carrément à le fuir définitivement pour des exigences d’honnêteté historique, de crédibilité économique à venir et de fiabilité à l’égard des électeurs.

Une existence jamais reconnue

« La volonté de maintenir un certain style de vie s’affirme dans toutes les classes de la population assez fortement pour que les départements de civilisation industrielle n’accordent pas aux communistes beaucoup plus que le tiers des suffrages (l’opium des intellectuels, 1955) » est une théorie qui marque avec une certaine opiniâtreté la volonté collective (droites et gauches réunies) d’éloigner ou du moins de tenir écarté au maximum un parti communiste qui pourtant - n’oublie pas d’insister Sophie Cœuré pour répondre à Raymond Aron dont provient une telle conception qu’elle s’empresse de citer page 496 lorsqu’elle aborde le paragraphe traitant les ambiguïtés de l’anticommunisme de gauche (l’« interminable ravaudage » - 1947, 1974) - du douloureux mois de mai 1947 au parti pris de la guerre froide « demeure sans discontinuité, jusqu’aux élections législatives de 1973, le premier parti de la gauche française - et de l’isolement (p. 495). » Voilà de quoi reconsidérer l’idée démocratique et subodorer que la pédagogie socialiste n’insiste pas suffisamment sur cette origine « minoritaire » la considérant et la maintenant sous silence pour paraître aujourd’hui encore cohérente et dominatrice, plus clémente et crédible. D’avoir trop cherché à modifier de l’intérieur le fonctionnement et la direction interne d’un parti socialiste tiraillé un peu dans tous les sens, ces autres courants intra socialistes ne risquent-ils pas à long terme d’y instaurer une forme matérialisée de la terreur ayant pour but une meilleure gouvernance possible diluée une fois de plus pour une nème fois sous les contours de son origine volée au communisme sans pour autant que soient garanties les revendications d’une autonomie ouvrière, ou au rabais, dans des perspectives adaptées à la juste mesure patronale s’entend.

Que dire alors aujourd’hui à l’électeur désabusé d’un parti socialiste dans lequel il ne se reconnaît plus si ce n’est d’en caricaturer le fonctionnement d’après une constante qui consiste à faire du fric ? Le salaire ne leur suffisant plus, il faut qu’ils fassent du pognon et les équilibres planétaires mis à rude épreuve par le fourmillement intempestif des intermédiaires banquiers qui ponctionnent, faussent et monopolisent l’état réel des richesses qui ne sont pas redistribuées mais monopolisées et maintenues entre les mains d’un cercle restreint qui légitime ainsi sa propre tirelire sur le dos de la pauvreté ou de la précarité, appelez cela comme vous voudrez, un terme faisant sans doute plus moderne que l’autre mais le problème restant résolument le même depuis la dynamique du Congrès de Tours à l’appellation officielle de Parti Communiste Français en 1920 jusqu’à une trop courte cohabitation avec des socialistes de 1981 rapidement soucieux de s’en éloigner et de l’oublier malgré leurs engagements pris au Congrès d’Epinay-sur-Seine en 1971… Né là, d’un congrès qui mettait en mutation l’ancienne appellation de SFIO (Section Française de l’Internationale Ouvrière) certainement par goût du désengagement des causes politiques qu’il était censé servir, le Parti Socialiste fraîchement redéfini allait rapidement se tenir à distance de ses engagements initiaux avec le parti d’une gauche historique (PCF) portant ainsi un rude coup au Programme commun de gouvernement d’union de la gauche… Accords de papiers pour une entourloupe politique que les membres effectifs de cette gauche de la gauche hors parti socialiste s’apprêtent à récupérer. Sûre qu’elle ne s’y laissera pas prendre une nouvelle fois cette gauche se sentant violée en son âme et conscience, devancée par une histoire que d’autres se chargent de lui usurper, sabrée et écartée dès lors qu’il est question de l’utiliser pour aboutir à une majorité gouvernementale… Meilleur Avenir Rassemblé…

Non ! Non du « non », cette fois la structure de base de la gauche politique rassemblera là où un parti à vocation majoritaire motivé par un socialisme libéral ne regarde pas et s’obstinerait presque à en abandonner les perspectives autrement qu’en lui adaptant en les réutilisant ses travaux comme de vulgaires copié / collés. Les fondations de la gauche allant ainsi à vaut l’eau on s’apercevra à long terme - si des mesures restitutives ne sont pas prises en considération -, avec le temps que finalement ces unions des gauches ne servaient qu’à fonctionner comme n’importe quel autre parti de droite connu, le plus souvent sous des critères assimilables à un centre gauche plutôt qu’à une vraie gauche qui saurait rendre l’honneur à une classe ouvrière dont elle serait censée ne jamais s’éloigner dans le but de rendre à tous citoyens la destinée humaine qui fait dépendre une meilleure répartition des richesses d’une meilleure volonté politique qui n’a jamais fait défaut au Parti Communiste, parti le plus historique de France qui n’a jamais usurpé la dignité de ses électeurs.

On cite l’OMC, le FMI, la BCE ou l’OPEP, tous en recherche d’une cohérence qui soit plus valide que les expériences économiques que nous avons vécues jusqu’ici sans jamais apporter de réponse autre qu’édulcorée par rapport à des données considérées comme non modifiables. Il y a là les inflationnistes pouvoirs et les dévaluations, la course folle aux bénéfices, le partenariat bancaire qui permet des ponctions monétaires qu’il transforme en prises de bénéfices qui alimentent des paradis fiscaux de plus ou moins grande échelle, les grandes fortunes qui ne sont pas seulement l’apanage d’un système étasunien qu’on imiterait avec une certaine retenue de quelques années de retard pour remémorer cette construction imaginaire de notre société à vieux clichés censée nous décrire concrètement selon quel modèle les chois pour notre système allaient s’orienter… ; il y a là, tous domaines confondus, une remise en question complète des inconvénients que serait susceptible de provoquer une orientation capitaliste devenue un peu trop gloutonne, devenue inflationniste en elle-même, s’emballant dans des crises de pouvoir, se compromettant dans une transformation du droit en lois de mesures d’exception, galopant en tous cas - toujours est-il - vers un appauvrissement certain de la richesse des sols, des équilibres écologiques en général pour utiliser un terme globalisant.

note (1) : Il n’y a de sens révolutionnaire que dans les idées par simple respect d’une éthique humaine, elle aussi malheureusement devenue marchandise.

L. Ch.

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