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Mouvements solidaires

Appel des 200 pour une Europe plus démocratique et plus solidaire

Réflexion autour des mouvements impliqués pour le "non" à la Constitution Européenne pris dans le bouillon des présidentielles à venir...

mardi 5 juillet 2005

En arrivant à nous respecter les uns les autres et à ne pas oublier chacune de ces formations politiques isolées rattachées par leur histoire et leur destin commun, sensiblement remises en course historiquement par le plus grand parti majoritaire de France qu’à toujours été le Parti Communiste avant que l’irrespect à son égard et les fausses comparaisons hypocrites provenant de droitiers trop friands d’utiliser une étiquette à la mode d’une URSS à nos portes - ils ont peut-être contribué à faire entrer une Russie plus folle et plus nationaliste sied à leur convenance économique mais sûrement pas plus démocratique - ; le rassemblement des forces militantes des gauches de la gauche s’unissent, un sacré temps après, pour redonner un sens réellement politique à la notion de gauche qui ne l’est plus depuis longtemps depuis que son unique représentante, se prenant pour enfin majoritaire annonçait fièrement sa séparation d’avec les communistes, n’a plus jamais rien su faire d’autre que de se gouverner - elle et ses représentants fantomatiquement abandonnés dont elle avait la charge et la responsabilité au départ sous son grand Parti Socialiste - comme rien de moins qu’un parti de droite ; moins dans ses idées mais assurément dans ses habitudes hiérarchiques et ses fonctions internes de « filtrages » pour limiter son monopole du pouvoir.

Pas plus qu’une autre ni à plus forte raison de son potentiel politique devançant l’ensemble des groupes politiques, le regroupement des M-G Buffet, Alain Krivine, Arlette Laguiller, José Bové - Verts Rouges - Confédération Paysanne (VRCP), Parti Communiste (PC) et Parti Communiste Ouvrier (PCO), la Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR), certains « anciens » incontournables du PS, des membres d’ATTAC et du Comité Scientifique ainsi que de nombreux responsables syndicaux - ne peuvent continuer, à éternellement éparpiller leurs forces et leur élément commun ; ni s’épuiser vainement à confier au second tour de maigres suffrages isolés, parce que désunis, pour un socialisme dont ils ne verront réellement jamais le vrai visage.

Aujourd’hui l’histoire nous a appris qu’ensemble nous pouvons regagner l’importance politique qui nous a été retranchée en obtenant aisément une portion électorale qui avoisinerait, voire même dépasserait sans doutes, les 15 et 20% des formations leaders bien en passe de ne plus guère espérer franchir une barre plus haute et dépasser ce chiffre aux dires des fractions dernières enregistrées au soir du dernier 1er tour des élections présidentielles.

PC-PCOF, LCR-LO, FO (?), VRCP, des membres d’ATTAC ainsi que des composantes de son Comité Scientifique associées à une partie des organisations syndicales
•assimilent les votes de leurs militants pour un projet commun d’accession à la Présidence de la République garant d’une distribution collective des charges ministérielles entre les multiples formations qui le constitue,
•conscient chacun de son rôle mobilisateur et fédérateur, ces partis des gauches de la gauche, pris ensembles, appellent les électeurs à se mobiliser pour une réponse massive à apporter aux droites réduites à leurs minorités absolues qui viennent de bousculer le cours de l’évolution du sens européen français. (Toutes les droites réunies… risquent finalement de ne plus jamais dépasser un seuil minoritaire des 55%...)

L’existence d’une voie politique allant au-delà de la simple contestation protestataire émergeant des gauches de la gauche marque là l’inéluctable vocation politique que sa place sociale lui a donnée comme aptitude à représenter un moteur sérieux dans l’histoire des gauches.

De ses extrêmes, que seules les opinions péjoratives droitières désavouent, à l’union d’une élite socialiste pressée de se débarrasser de son partenaire privilégié en vue d’une véritable conservation des pouvoirs, se refusant de le partager dignement dans la fraternité avec le Parti Communiste progressiste ; la gauche représentative dressée en face du refus de coopération d’un Parti Socialiste éclaté, scindé en deux dont on ne voit vraiment plus très bien à quoi servirait la moitié des militants qui perdront les élections de leur directeur général à l’issue des Congrès de novembre, quoi qu’il arrive - en vue d’un renversement de direction qui éloignerait des gens réellement modérés vers des horizons plus « centristes » ou une conservation modulable qui renverrait irrémédiablement les plus radicaux d’entre eux vers l’union des gauches de la gauche emportant une bonne moitié d’écologistes avec eux - ; une union 100% à gauche vise l’accession à l’Elysée, à Matignon (où ils restera bien quelques portefeuilles à mettre aux mains de socialistes avisés) et au Sénat où une Commission scientifique dressera des bilans plus compréhensifs pour les citoyens autour d’une liste pour les présidentielles de 2007 présidée par le PC de Marie-George Buffet pour orchestrer un gouvernement où les Ministères seront d’office partagés entre différentes formations politiques aux attaches syndicales différentes…

La place de chaque partis politiques, composante indiscutable des collectifs, épaulés par divers syndicats, n’est pas à fondre, n’est pas à uniformiser ou à centraliser autour d’un pôle directionnel mais il s’agit de jouer la carte d’une interactivité pour nommer un candidat « solidaire » des gauches de la gauche aux présidentielles de 2007, issu d’un commun accord entre les directions de ces nombreuses formations pluripartites pour qu’il fasse tremplin au reste de l’ensemble des composantes architecturales de cette structure de rassemblement qui reflète une forme de multipartisme rarement atteinte jusqu’ici de toute l’histoire de la Vème République et dont les différents horizons prédisposent à l’établissement, à l’avance, d’un gouvernement tout prêt déjà ; un gouvernement de l’ensemble des gauches de la gauche, naît d’un projet de société authentique et d’une réflexion sur les moyens efficaces à apporter aux questions économiques. Au moins, comme cela on saura pourquoi et pour qui on vote !

Parti Communiste, Parti Communiste Ouvrier, Verts Rouges / Confédération Paysanne, Ligue Communiste Révolutionnaire, Lutte Ouvrière (?), Force Ouvrière ( ?), Ecologistes socialisés pourraient former une composante nouvelle sur laquelle il faudra compter. Sans changer de noms ou d’étiquettes - ces formations distinctes possèdent une telle richesse commune de luttes qu’il serait dommage de les mener à leur extinction ou à un remodelage - et en gardant les bases historiques de leurs choix politiques tout en poursuivant le développement personnifié de leurs différences, ces gauches de la gauche doivent franchir le perron du premier tour en 2007 afin de prouver ainsi, en redonnant un sens ultra démocratique à la notion de multipartisme, galvaudée par l’illusion des hégémonies rassembleuses, que la redistribution et le partage des pouvoirs sont possibles, à la demande et à la volonté des militants qui le souhaitent.

Avec un (-e) candidat (-e) unique représentant de tous nous pourrons ainsi voir claquer des dents et trembler des genoux une droite inquiète et un PS surpris par la réalisation d’une situation réaliste d’un projet que sa quadrature considérait comme ingouvernable et irréalisable sans lui à sa tête…

A cette heure historique les dirigeants de toutes ces formations politiques encore isolées se doivent de surmonter les petites séparations idéologiques pour rassembler autour d’un parti de l’alternance pour tenir une barre réellement à gauche et lutter enfin efficacement contre la pauvreté, l’anarchie des profits.
Les responsables de toutes ces petites formations politiques clairsemées ont tout à gagner d’une telle collégiale pour servir au plus proche des citoyens une nation empêtrée dans une centralité droite-gauche tiraillée tantôt par les intérêts des uns, tantôt affaiblie par la critique des autres.

Pour chacun de leurs électeurs, responsables et dirigeants de l’alternative des gauches s’associent pour monter à l’Elysée. Envisageant d’une part d’adapter les mentalités aux réponses efficaces qu’exigent des décalages de plus en plus énormes entre les écarts de richesses aux hauts plafonds à l’intérieur comme à l’extérieur des Etats, syndrome de l’éclosion d’une pauvreté galopante ; bloquer une attaque savamment orchestrée pour impérialement modifier le fonctionnement des services publics et installer des plates-formes pour passerelles à licenciements massifs à venir un peu partout en Europe ; pour prendre en charge d’autre part la décision d’apporter des réponses concrètes pour empêcher la ponction sur le capital des lourds bénéfices toujours évaporés du gobelet servant à mélanger les dés du jeu monétaire des investissements, des spéculations boursières et des délits d’initiés.

Une autre gauche s’est formée. En pleine expansion - pas seulement en France mais dans toute l’Europe dont personne ne parle alors que les messages de remerciements affluaient de toutes les gauches alternatives de multiples pays -, les quelques 3%, 4% ou 5% pourraient bien redevenir le socle d’un parti de base majoritaire et décisionnel qui n’a jamais abandonné le cours de l’histoire à la seule rentabilité économique de l’intérêt individuel.

La brève du week-end :
Alors ça y est, Mr Fabius commence déjà à préparer le Congrès du Parti Socialiste…
Cinq mois pour réunir et continuer à faire de ce parti le monopole apparent de l’histoire du socialisme…
Cinq mois pour dilapider les caisses du parti, d’ici le mois de novembre, au risque de ne plus jamais entendre parler de lui…

Mr Fabius travaille avec des altermondialistes… Tiens, c’est nouveau ça ! On le saurait quand même ! J’entends beaucoup parler le parti socialiste de l’altermondialisme mais chez les altermondialistes je n’entends jamais parler de Fabius… Comment il va la faire l’altermondialité quand ils discutent d’économie semi libérale comme dans une campagne référendaire au cours de laquelle Mr Fabius apparaissait plus comme un « demi non » que comme un élément rassembleur. Quant aux voix électorales des altermondialistes, il n’est pas du tout certain qu’elles atterriront dans les nacelles du Parti Socialiste, surtout pas au premier tour.

Certes des socialistes étaient partenaires du « non », pour s’informer et par prise en compte des questions soulevées par ces mouvements qui tiennent à rester « indéfinis » politiquement. De toutes manières, même si Mr Fabius était élu président des Français, la politique économique ne lui permettrait même pas le cinquième de la demande écologique liée à l’alter mondialité… Non du « non », il s’agit de réaliser une révolution politique pour appliquer les mesures économiques efficaces aptes à redonner du souffle à nos sociétés militaro industrielles peu soucieuses de la qualité de vie de l’ensemble des individus du moment que son élite, ses dirigeants, ses partenaires économiques tirent leur épingle du jeu en se gardant bien de prélever leur part sur les joyaux de la couronne…

Cette révolution politique doit passer par les présidentielles de 2007 et redonner à une formation politique « oubliée », absorbée pensait-on alors qu’elle n’a fait jusque là que garder son indépendance, entamant une lente et certaine progression autour du Parti Communiste et de sa Ligue Communiste révolutionnaire, d’une Confédération Paysanne solidarisée par l’émergence d’un courant écologique « verts rouges » plus lucide sur les nécessités à adopter pour un avenir meilleur et un ensemble d’ouvriers décidés à changer les choses si un programme d’union communiste / socialiste prenait à nouveau une forme concrète qui n’oublierait personne et vers lequel il serait logique de donner sa voie… Par l’histoire et la fraternité des gauches dont aucun mouvement ne chercherait à devenir majoritaire mais saurait reconnaître la valeur de ses sous composantes, chacune d’une importance primordiale dans les moteurs de l’histoire.

Dans un désir de politique qui ne soit pas le sombre reflet d’un demi nonisme ou d’une moitié de non où semble nous diriger le Parti Socialiste avec une aspiration à couper le Parti Communiste de ses bases en attirant Marie-George Buffet vers Mélenchon. Promesse d’une place convenable dans un plus qu’hypothétique gouvernement composer sous les ordres d’un Fabius Président synonyme du carriérisme à sauver qui ne sauverait malheureusement pas l’ensemble des gauches dont provient le Parti Communiste ou tout simplement premières tractations pour ramener une fraction de la composante socialiste autour de la table commune des gauches - radicales ou révolutionnaires, le terme n’est pas très significatif en soi puisque la conception de la pensée s’y oppose toujours à celle du bâton - pour poursuivre ensemble la route qui redonne la parole aux citoyens, sans oublier personne, ni Arlette Laguiller, ni Alain Krivine, ni José Bové, ni les scientifiques du Comité d’ATTAC, appelés toutes et tous à prendre place dans un gouvernement « solidaire » devenu majoritaire sur le fil du rasoir du fatidique premier tour…

Laurent Gantner

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