La Caravane pour la Palestine sur le chemin du retour

la Caravane pour l’application du droit international en Palestine, bien arrivée en Jordanie après un périple de 15 jours, s’est vue refuser l’entrée en Israël. Après une journée entière passée au poste frontière du pont Allenby, qui sépare la Jordanie des Territoires Occupés, nous avons été violemment refoulés par l’armée israélienne. 80 passeports ont été tamponnés avec la mention "Entry denied". Ceci signifie une interdiction d’entrer de 5 ans. Seuls une quarantaine d’occupants des voitures particulières de la caravane, restées sur le pont car elles n’avaient pas été autorisées à accéder au poste frontière, ont échappé à ce tampon.

Très déçues, les nombreuses personnes qui nous attendaient de l’autre côté - israéliens pacifistes et palestiniens, en particulier Mustapha Barghouti, représentant de la société civile palestinienne et récent candidat à la présidence palestinienne, ainsi que de nombreux journalistes - ont décidé de manifester aujourd’hui samedi à Jérusalem pour protester contre cette interdiction.

Des délégations de la caravane ont été reçues jeudi à l’ambassade de France à Amman et à la représentation de l’Union Européenne, pour informer nos diplomates de la situation et protester solennellement contre ce déni du droit. Information transmise au quai d’Orsay et à la présidence de la République. D’autres ambassades (Allemagne, Espagne) ont également été informées. Le Parlement Européen examine actuellement les suites à donner à cette affaire.

Une fois de plus, en traitant ainsi plus de 120 personnes qui affichaient clairement leurs intentions pacifiques et ne demandaient que l’entrée dans un pays qui se prétend démocratique, Israël démontre qu’elle ne tient aucun compte du droit international et en particulier du droit de circulation, puisque les Européens n’ont effectivement pas besoin de visa pour Israël.

Source : Caravane pour la Palestine Caravane du Droit