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Réseau Education Sans Frontières 67
Les expulsés de la fin de l’hiver hébergés par les étudiants anti-CPE
à l’UMB
vendredi 31 mars 2006
L’assemblée générale des étudiants en grève contre la loi Villepin a voté le principe de l’hébergement d’urgence dans la Fac occupée des familles expulsées suite à la fin de la trève hivernale, cela en attendant q’une solution définitive soit trouvée à ce scandale qui touche près de 200 personnes dans le Bas-Rhin.
Communiqué de presse :
Lundi 27 mars, deux familles de solliciteurs d’asile dont les enfants sont scolarisés à l’Ecole élémentaire Sainte-Madeleine et au collège Louis Pasteur se sont retrouvées brutalement privées d’hébergement.
Mardi 28 mars, ce sont cinq familles de solliciteurs d’asile dont les enfants sont scolarisés à l’Ecole Maternelle Saint-Jean et dans les collèges Fustel de Coulanges et Louis Pasteur qui ont dû dans l’urgence faire appel à la solidarité de particuliers. Un père de famille a dû être hospitalisé d’urgence suite à un malaise cardiaque.
Mercredi 29 mars, six familles dont les enfants sont scolarisés sont en attente d’un hébergement temporaire.
Elles sont huit jeudi matin et nous savons d’ores et déjà que vendredi 31 mars, dix nouvelles familles seront dans la même situation.
Chaque jour de nouvelles familles se retrouvent dans l’incertitude quant à leur avenir à très court terme. La fin du Plan Hivernal et la suppression programmée d’un nombre important de places d’hébergement d’urgence sur le département, et notamment à Strasbourg, nous fait aujourd’hui craindre le pire.
L’incertitude à très court terme, du matin au soir ou pour le lendemain, le changement trop fréquent de lieux d’hébergement, souvent éloignés du lieu de l’activité scolaire, voire l’absence totale de solutions sont autant d’éléments qui viennent accroître la précarité de personnes déjà durement touchées et fragilisées dans leurs vies et leurs trajectoires familiales.
Nous ne pouvons pas accepter que nos élèves, les copains de nos enfants, ces jeunes que nous croisons quotidiennement soient acculés de la sorte à une extrême précarité dont la seule issue serait la déscolarisation pour la survie.
Le Réseau Education Sans Frontières 67 qui regroupe près d’une trentaine d’associations sur le département du Bas-Rhin a décidé de se joindre au rassemblement appelé par les associations
Vendredi 31 mars à partir de 10 heures
Place du petit Broglie à Strasbourg
Dès demain nous comptons interpeller avec la plus grande fermeté la Préfecture du Bas-Rhin, le Président du Conseil Général, le Maire de Strasbourg et les autorités compétentes de l’Education nationale pour que des solutions soient trouvées dans des délais raisonnables permettant à ces jeunes de suivre leur scolarité dans des conditions décentes.
Réseau Education Sans Frontières 67
