Vivre, travailler et s’organiser sans chefs

Quoi ?

Rencontres inter-collectifs sur la pratique de l’autogestion, de la collégialité, du consensus et l’organisation collective sans chefs, non ou faiblement hiérarchisée.

Quand ?

Périodiquement : tous les 6 mois, et s’il y a lieu, en débats-synthèses continues sur Internet.

Où ?

groupe Regio en voie de constitution (France Est, Allemagne, Suisse). Université Tangente : 13 rue des Couples 67000 STRASBOURG

Qui ?

Les groupes et collectifs auto-gérés au sens large, qu’ils soient politiques, pédagogiques, spirituels, d’action sociale ou de réflexion enrichissent chaque jour leur expérience vécue des modes d’organisation hors des pouvoirs ou des hiérarchies internes. A Strasbourg, depuis quelques années, mais surtout depuis quelques mois, il y a une accéleration par la multiplication des initiatives, des acteurs et des collectifs qui cherchent à pratiquer la prise de décision au consensus, l’autogestion, l’organisation horizontale, la collégialité, etc.

Par ailleurs, plusieurs organisations ou associations politiques ou humanitaires disposent de statuts ou de pratiques internes de démocratie participative ou s’attèlent à les réformer dans un sens qui va vers une plus grande participation aux décisions et responsabilité des membres de base, comme ATTAC Strasbourg.
D’autres groupes ou assemblées communautaires transplantent sous nos latitudes des pratiques traditionnelles ou spirituelles de recherche collective de consensus peu connues en dehors de leurs cercles.

Pourquoi ?

Des problèmes spécifiques trop mal connus

Ces pratiques d’organisation non-autoritaires ou non-hiérarchisées sont perçues par celles et ceux qui les vivent ou les expérimentent, comme porteuses d’avenir pour notre époque. Mais elles rencontrent des difficultés qui leur sont propres par le fait que les individus n’y sont pas préparés par leur éducation et la culture environnante. De plus, pour aider à passer des caps difficiles, ces collectifs et groupes ne peuvent s’appuyer sur les théories environnantes en science sociale, en management ou en organisation, etc. Celles-ci décrivent ou favorisent toutes des modes de fonctionnement fondées sur le pouvoir et la hierarchisation. Elles ne servent pas à grand chose quand il s’agit d’autogestion, de recherche d’intelligence collective ou d’harmonie dans la co-dominance.

Les difficultés de s’unir dans la diversité

Certains collectifs ou groupes rencontrent aussi la difficulté qu’il y a a gérer et a accepter la diversité interne - des sensibilités, des approches, des origines sociales, ethniques, philosophiques voire spirituelles de leurs participant-e-s. Cette difficulté se traduit souvent par des scissions ou l’hémorragie par vagues successives des sensibilités minoritaires. Cette hémorragie conduit à l’anémie des effectifs ou au mieux à la stagnation des forces vives disponibles. Au lieu de fédérer de plus en plus de personnalités complémentaires pour un plus grand rayonnement au service des objectifs et finalités, les collectifs locaux étouffent trop souvent sous la pression de conformité exercée au nom de l’identité collective, ou suite à des phénomènes rémanents de leadership, de suivisme, de préjugés. En celà, ils ne se distinguent pas des organisations traditionnelles qui s’asphyxient de la même manière. Mais cette difficulté semble résolue au niveau de réseaux plus expérimentés ou d’initiatives internationales plus larges encore peu connues - comme le PGA - ou médiatiquement décriées à tort - comme le noborder network - dont il est intéressant d’analyser l’expérience.

Si ce projet vous intéresse, si vous avez des expériences à partager, des solutions à trouver ou si vous souhaitez contribuer aux travaux ou bien encore si vous êtes intéressé-e-s par ses résultats et synthèses, nous vous invitons à nous contacter.

contact :
notv01 (arobase) no-log.org