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guerre internationale de l’information

Le FBI saisit des serveurs Indymédia

plus de 20 sites du réseau Indymedia paralysés dont des Français

samedi 9 octobre 2004

Les sites d’information indymedias d’une vingtaine de pays sont censurés après que le FBI ait demandé la saisie d’un serveur au Royaume Uni.

La Ligue Odebi (qui défend les intérets des internautes) a demandé aux autorités françaises de faire savoir aux autorités américaines que les internautes français ne peuvent accepter une telle censure, qui porte atteinte simultanément à leur liberté d’expression et à leur liberté d’information.

Que s’est-il passé ?

Ce jeudi 7 octobre en fin de soirée, les disques durs du serveur Ahimsa ont été saisis sur ordre du FBI. Ahimsa est un serveur qui abrite une vingtaine de sites du réseau mondial Indymedia.
Les autorités américaines ont émis une injonction fédérale au bureau américain de Rackspace (le fournisseur d’accès qui abrite ces serveurs), leur ordonnant de remettre le matériel informatique d’Indymedia situé à Londres au FBI. Les disques durs ont été saisis dans les bureaux de Londres de la société Rackspace.
Indymedia ?
Les sites Indymedia sont des sites d’information alternative sur le thème des mouvements altermondialistes. Le réseau est né des manifestations qui ont eu lieu à Seattle en 1999. Avec plus d’une centaine de centres locaux disséminés dans le monde, Indymedia est certainement le réseau le plus dense d’information contestataire. Chacun de ces sites relaie de l’information sur les activités des militants et activistes altermondialistes grâce à un système de publication automatique. Ainsi, les sites se nourrissent du partage d’information dispensé par leurs visiteurs.
Que s’est-il passé ?
Rackspace (http://www.rackspace.co.uk/aboutus/...) est un des hébergeurs et fournisseur d’accès d’Indymedia avec des bureaux aux USA et à Londres. Rackspace a exécuté l’injonction sans en avertir préalablement Indymedia, et a désactivé le serveur d’Indymedia au Royaume-Uni. Ceci affecte plus de 20 sites Indymedia à travers le monde. La liste des collectifs de médias locaux affectés inclut Amazonia, l’Uruguay, l’Andorre, la Pologne, le Massachusetts occidental, Nice, Nantes, Lille, Marseille, Euskal Herria (pays Basque), Liège, Flandre orientale et occidental, Anvers (toute la Belgique), Belgrade, Portugal, Prague, Galice, Italie, Brésil, Royaume Uni, une partie du site de l’Allemagne, et du site radio d’Indymedia au niveau mondial.
Puisque l’injonction a été émise contre Rackspace et non contre Indymedia, les raisons de cette action sont toujours inconnues d’Indymedia. S’adressant aux bénévoles d’Indymedia, Rackspace a déclaré qu’il ne pouvait fournir à Indymedia aucune information concernant l’injonction. Les fournisseurs d’accès ont reçu des ordres de discrétion dans les situations semblables, ce qui les empêche de mettre au courant les parties concernées au sujet de ce qui se produit.
Comment et pourquoi un serveur qui est en hors de la juridiction des USA peut-il être saisi par les autorités US sont des questions encore non éclaircies pour Indymedia.
Dans le même temps un second serveur qui assurait le streaming pour plusieurs stations radios, qui hébergeait BLAG (une distribution linux) et une poignée de choses diverses, a été désactivé chez Rackspace.
Ces derniers mois de nombreuses attaques ont été dirigées vers les médias indépendants par le gouvernement fédéral des USA. En août, les services secrets ont employé une injonction afin d’essayer de perturber le centre Indymedia de New York City avant la Convention Républicaine (RNC) en essayant d’obtenir les logs d’adresses IP des fournisseurs d’accès aux USA et aux Pays-Bas. Le mois dernier la Commission Fédérale des Communications américaine (FCC) a fermé les stations radio communautaires à travers les USA. Il y a deux semaines le FBI a demandé qu’Indymedia supprime un article sur Indymedia Nantes qui contenait une photo de policiers suisses démasqués, et des bénévoles d’Indymedia Seattle ont reçu la visite du FBI au même sujet.
Déjà depuis sa création, le réseau d’information Indymedia est vu d’un mauvais oeil par les autorités policières. Pendant les manifestations à Seattle, le local d’Indymedia a été attaqué par les forces anti-émeute. En 2000, le FBI avait effectué une descente à Seattle, qui abritait alors le seul serveur Indymedia pour récupérer illégalement la liste des personnes qui s’étaient connectées sur les sites. En 2001, pendant les manifestations de Gênes en Italie, les carabiniers avaient effectué un raid contre le local des activistes Indymedia pour confisquer les images des manifestations. Un activistes d’Indymedia Royaume-Uni était alors tombé dans le coma suite à son passage à tabac. Pendant tout ce temps, les activistes d’Indymedia ne font que participer à une entreprise médiatique d’information dans le respect de la législation des différents pays où ils opèrent"

source : http://lille.indymedia.org/

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