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Caravane pour la Palestine et pour le Droit

Vérifier et obtenir l’application du droit international par les états

La Caravane est partie de Strasbourg le 5 juillet au matin

mercredi 6 juillet 2005

La Caravane pour la Palestine, caravane pour le Droit a pris son départ symboliquement depuis l’enceinte du Parlement Européen pour vérifier et obtenir l’application du Droit International par tous les états traversés ainsi que par l’état d’Israël (photos ici)

Loin de vouloir créer une diplomatie parallèle de terrain, la Caravane du droit pour la Palestine au 5 juillet quitte le siège du Parlement européen après avoir séance tenante tenté de mobiliser l’ensemble du corps constitutionnel rallié à sa cause pour franchir le 19 juillet un pont de Jordanie qui la séparera des portes de la Palestine occupée, autrement dit Israël selon ce point de vue syrien teinté d’une autre relativité. Les membres de la caravane testeront sur le terrain l’application effective ou non du droit international…

Lorsqu’il y a quelques années la reprise des hostilités renvoyait dos à dos Israéliens et Palestiniens au rang des recalés d’une paix à laquelle ni l’un ni l’autre finalement n’aurait eu droit, personne ne pariait sur ce noyau associatif aux pieds solidement campés sur terre et d’une lucidité à toute épreuve qui allait prouver par le nombre que les textes ne sont pas forcément appliqués aux passages des frontières lorsqu’il s’agit du droit international et de l’abolition de la souffrance, à fortiori si les clôtures qu’essaye de franchir l’être humain saisit par ses simples droits cadenassent des régions plus ou moins étendues où domine la guerre, règne la terreur et gouverne la haine ethnique parfois traduite jusqu’à l’extermination.

Il ne pourrait être ici question que de la Palestine, sinon la caravane aurait pris l’avion, mais aussi des pays issus des Balkans, cette région que la caravane décide de traverser en changeant huit semaines avant son départ le tracé de sa route, d’une part pour éviter les engorgements aux ferry en cette époque de grand transit touristique et de mobiliser, aussi d’autre part si aux frontières kosovares et monténégrines le droit international est respecté dans son intégralité d’après le principe de libre circulation des personnes selon des paix signées. Dors et déjà nous savons pour l’instant que sur ce secteur, seule… la Serbie… nécessite des pourparlers pour accorder le passage d’une caravane certainement pas rentable et encore moins entichée de visées politiques étant donné qu’elle ne cherche qu’à vérifier si certaines autorités ne se fichent pas un peu trop des lois, si l’application des textes ne dépend pas uniquement du bon vouloir des hommes au pouvoir qui en fixent le cadre et la manière.

Inutile de préciser que dans ce contexte géopolitique la caravane est attendue avec une vive impatience par les Palestiniens à tel point qu’ « on en parle plus qu’ici » nous précise Michel Flament le coordinateur de la roulotte strasbourgeoise et que des articles en pleine page interpellent quasiment l’ensemble de la presse des pays du Maghreb comme en témoigne La Gazette ce plus grand hebdomadaire du Maroc qui a accordé une interview à Michel Flament. Il est même question pour le Maghreb du coup d’organiser un convoi parallèle vers la même destination mais longeant la crête sud des pays qui forment la bandelette méditerranéenne jusqu’aux terres de ces proche et moyen orient, intérieurement dans des situations de crises graves et extérieurement pas forcément orientés vers une politique commune. Donc il est important pour eux de tenter la même expérience au niveau de leurs frontières. Ces questions de respectabilité des clauses figurant dans des accords signés diplomatiquement et figurant dans des textes dont la dure réalité empêche souvent l’application au cas par cas ne peuvent se révéler à l’opinion publique car individuellement les rapports peuvent prendre des tournures consternantes notamment si la Palestine occupée n’est toujours pas la Palestine mais représente administrativement et juridiquement le "démon israélien" qu’a toujours craint l’Etat syrien…

- Oui mais à quoi servent-ils alors ces textes ?
- Comme les frontières… à être contournés !!
- Comment travaillent donc les signataires pour en arriver à de telles aberrations, sous la caution de quel sérieux ?

C’est ce que vérifieront sur le terrain l’ensemble des participants, caravaniers mais également de concert avec différents liens parlementaires et espérons-le en contact avec au moins un des députés européens qui d’une commune symbiose établiront au fur et à mesure du parcours un état des lieus sur la manière d’appliquer et de respecter le droit international et les clauses onusiennes. Il est déjà question de laisser passer l’ensemble du convoi pour éviter les quatre heures d’attente aux frontières turques dont sont victimes certaines personnes se présentant seules au contrôle avec l’incertitude que le pays risque de refouler les « entrants » en cas de crise interne provoquée par des attentats ou autres genres de menaces qui planent sur le destin de ce convoi à l’épreuve de ses parlementaires qui choisiront selon leur degré de possibilité d’investigation de marcher main dans la main avec le but de la caravane ou préfèreront lui tourner le dos préférant sans doute alors laisser sous le bruit des bombes le sort de ces parties du monde où la reprise des hostilités ne tient parfois qu’à une étincelle ou un pas posé trop loin.


Incontestablement cette caravane est un pivot pour l’Union européenne et son porte parole à la fois puisque si sa demande de franchissement de certaines frontières reste bloquée cela signifierait que finalement elle n’a que peu de poids, qu’elle ne sert presque plus à rien une fois arrivée à certaines zones, qu’elle ne s’occupait que de privatisations économiques, et que sais-je encore comme critiques qui lui rappellent sans cesse les principes d’application par là où il faudrait commencer. Non ! Décidément il est urgent de tester la manière dont s’articule d’un pays à l’autre cette Union européenne. C’est au nom de toute une société civile européenne, d’associations et de fondations, d’ONG et d’autres structures civiles épaulées par l’intergroupe parlementaire des « 120 » signataires qui ne sont pas forcément suivis au plan international bien qu’ils bénéficient d’appuis associatifs et d’une écoute européenne. C’est un peu compliqué mais on n’arrive pas à monter un projet d’une telle ampleur et à l’envergure réellement mondialiste sans soulever quelques fardoches des ces rouages administratifs qui font d’une convention démocratique au départ le système le plus inégalitaire à l’arrivée par le truchement de la sempiternelle ritournelle de la règle majoritaire qui a tendance parfois à clore un peu trop vite les débats. Là aussi il faudrait définir ce qu’on entend par mondialisme dès lors qu’on cherche à donner à cette notion un sens autre qu’économique qui ma foi est bien réducteur par rapport aux attentes d’une humanité en désir de vie plus qu’encline à se soumettre à la seule rentabilité qu’on lui propose. Réponse avec José Bové et Jean Ziegler le premier soir à Genève devant le bâtiment de l’ONU où on ne fera pas que secouer la Convention du même nom que cette première ville étape de la caravane partie - précisons-le encore une fois - de Strasbourg le matin après avoir pris un petit déjeuner offert par le Parlement et entendu les vœux d’encouragement du Président et éventuellement d’autres allocutions et, espérons-le, mais rien n’est encore certain, d’autres personnalités politiques, culturelles, philosophiques et intellectuelles ; bref des personnalités aux profondeurs humanistes invétérées.

Rejointe la veille par les autres roulottes françaises mais pas seulement puisque des Canadiens et des Américains se sont dors et déjà inscrits dans le convoi mais plus nombreux sera la longueur de la caravane plus facilement elle pourra exiger et obtenir l’application et le respect du droit international. Il appartiendrait au Parlement européen de lancer les subventions et d’apporter son soutient au projet diplomatique de la caravane depuis le responsable des financements internationaux jusqu’au groupe de la gauche qui a toujours bon dos en pareille situation lorsqu’il s’agit de soutenir des bonnes causes lorsque la venue des délégations en septembre pour la coordination intra européenne conduit à des frais s’élevant à une certaine somme que personne ne veut recouvrir d’autant plus qu’il est prévu à nouveau au mois de septembre de recevoir les mêmes délégations pour lancer un appel solennel et impartial pour la paix en Palestine et l’application du droit international dans les zones où il est bafoué.

L.CH.

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