Révolution ! Quelle révolution ?

Révolution XXIème siècle
La situation est telle en ce début de XXIème siècle qu’on en tomberait presque tous d’accord pour « reprendre » ou pour « continuer » la révolution Française là où les anciens ont trébuché et échoué. Ce n’est pas faute d’avoir réessayé pendant tout le XIXème siècle, dont la Commune à Paris.

Réfléchissons à quelques pistes pour poursuivre ? Où nos anciens ont-ils trébuché ? Quelles leçons en tirer ?

– Ils ont trébuché DES LE DEBUT, en laissant faire le « putsch assembléiste » des élites élues qui se sont affranchies de leurs « mandats », des cahiers de doléances. Ils ont donc laissé faire les lois par une assemblée de « représentants » qui n’est plus responsable devant le peuple et ses assemblées locales autrement que par un rituel vide de sens : l’élection à la majorité des prochains représentants irresponsables devant le peuple.
Là notre problème est l’interdiction du mandat impératif qui est inscrit dans la constitution en vigueur dans la Vème république. C’est l’article 27, qui serait à abolir pour une réelle démocratie faite à la base et pour la base. Dans ce cas,  les partis  « muteraient » d’eux-même en autre chose que des machines à fabriquer du vent pour prendre le pouvoir par les urnes.
La situation est actuellement très proche de celle de 1789 dans la mesure où l’assemblée nationale n’élabore pas vraiment les lois, sauf à la marge, mais les entérine, proposées qu’elles sont par l’exécutif, les partis, les lobbies industriels qui fonctionnent sur le modèle des « clubs » révolutionnaires. Les clubs révolutionnaires ont évolué en Thinktanks ou prennent, à l’heure de la mondialisation, la forme de conférences élitaires internationales.

– ils ont trébuché en laissant guillotiner les Girondins, c’est-à-dire  les représentants des territoires et des cités qui perdent leur souveraineté avec le putsch jacobin, qui perdure en France à droite comme à gauche. Territoires et cités perdent leur souveraineté sur leurs propres affaires au nom de « l’égalité » qui est nivellement par le centre et dont la formule européenne est « harmonisation », c’est-à-dire le nivellement des nations et des cultures au nom de l’Europe. Or il est évident que dans une réelle démocratie, on pratique la subsidiarité, la souveraineté à la base.

– Ils ont failli à établir l’équité en laissant le commerce prospérer sur le rapport de force, la soi-disante « loi du marché », alors que le prix doit être juste et équitable et le produit pensé à l’avantage de toutes les parties en présence : le client, le producteur, le fournisseur, et notamment le fournisseur de matières premières ou d’énergie, vous savez, l’indigène qu’on colonise ou chez qui on installe un dictateur corrompu pour piller son sous-sol ou son agriculture.

– Ils ont livré le monde aux mains des avides et de machines à profit inhumaines et insensées, en laissant la propriété privée régir les acteurs économiques que sont les entreprises, les banques, les sociétés, alors que ces entreprises collectives, on l’intuitionne, sont à gérer DEMOCRATIQUEMENT ensemble par leurs salariés, leurs clients, leurs fournisseurs, les utilisateurs du même environnement pour justement créer la justesse dans l’établissement du prix, la sécurité sanitaire, la qualité, la durabilité des produits (contre l’obsolescence programmée), la préservation de l’environnement naturel, etc, et ainsi répondre intelligemment et effectivement aux crises du siècle.

– Ils ont montré leur ignorance des mécanismes fondamentaux de l’économie en laissant l’émission de monnaie par le crédit être gérée par des acteurs économiquement et politiquement irresponsables que sont les banques privées

– Ils ont failli à tous leurs devoirs en obligeant (Fed aux USA, loi Giscard en France passée en droit européen) les états et les collectivités à emprunter à taux usurier alors que l’investissement décidé démocratiquement pourrait être « monétarisé ». Ils sont passés à côté de la monétarisation démocratique du financement des acteurs économiques et de la suppression pure et simple du monde de  la finance et de ses cavaleries iniques et ruineuses, dont la cavalerie par excellence qu’est l’argent-dette soumis à intérêt lui-même.
La solution est bien-sûr de redonner au peuple le contrôle de la gestion de la création et de la circulation monétaire parce que la monnaie lui est nécessaire pour investir et échanger biens et services ou bien qu’il doit pouvoir décider librement d’échanger sans monnaie également.

Une reprise de la révolution Française selon les axes esquissés ici ferait du « penser local Français » une contribution digne de son universalisme revendiqué à la régulation globale des activités humaines dont à la fois l’époque et la planète ont besoin sur TOUS les plans : social, migratoire, économique, sanitaire, environnemental, climatique, financier, budgétaire.

Vigilius Argentoratensis, 14 novembre 2013

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One Response to Révolution ! Quelle révolution ?

  1. Johnrel says:

    I could read a book about this without finding such real-world aphepacors!

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