Qui fera quelle révolution « pour la liberté et un avenir meilleur » ?

La révolution, que ce soit dans le monde arabe, en Occident ou ailleurs, peut survenir quand le peuple qui se soulève pour manger se joint au peuple qui se soulève pour sa liberté et pour un avenir meilleur.

Mais en Occident, à qui se joindra le peuple affamé ? La démocratie occidentale ne promet plus d’avenir meilleur. Elle ne promet plus d’avenir du tout pour beaucoup en Europe et aux U.S.A., et plus d’avenir pour la planète non plus d’ailleurs. Que voudra le peuple d’Occident qui se soulèvera pour sa liberté et pour un avenir meilleur ?

Une révolution démocratique ? c’est justement la démocratie parlementaire, en tant que système qui est incapable de réguler la finance et l’industrie qui décérèbrent les populations, empoisonnent et ravagent la planète, érigent des tyrans, et massacrent en répandant des tapis de bombes facturées au contribuable-électeur-consommateur au temps de cerveau disponible.

C’est la bien la démocratie dite moderne qui échoue en tant qu’espoir en un gouvernement du destin des hommes pour autre-chose que pour conforter les privilèges, exploiter, occuper, guerroyer, ravager. C’est elle qui déçoit historiquement et qui enferre le monde dans la « crise systémique globale » aussi sûrement qu’une dictature ou qu’un fascisme. Tous les systèmes de pouvoir hiérarchisés qui séparent les élites dirigeantes du peuple souffrent de la même collusion essentielle de ces élites avec la finance, l’industrie et les mafias. La démocratie parlementaire partisane ne fait pas exception, de même que ne ferait pas exception un gouvernement mondial conçu avec les concepts grecs de démocratie accommodés de technocratie. Ce n’est pas le peuple qui propose les lois, c’est la coalition des élites qui les tisse et les déploie, qui les impose, comme elle a imposé à l’Europe le traité de Lisbonne en même temps qu’elle dépose le monde et ses habitants au pied du capitalisme pour qu’il les exploite et les ravage ; chose qu’il fait ici de façon barbare et là de manière civilisée avec à l’appui le code du travail et de toutes les autorisations préfectorales qui lui sont nécessaires.

Alors, quelles usages inventer, quelles lois inspirer pour affranchir le monde de la dette monétaire, de la toute-puissance des logiques de l’industrie et de la finance privées qui font tant de mal ? Tant qu’il n’y aura pas de réponses à ces questions, il n’y aura pas de révolution ni d’évolution, c’est-à-dire pas de répits du côté de la crise systémique globale, alimentaire, sécuritaire, énergétique, sanitaire, écologique, climatique, militaire, coloniale, migratoire, pétrolière, financière, économique, monétaire, sociale et démographique.

Qui va apporter les réponses ? Pas le politicien préoccupé par le financement de sa prochaine campagne électorale ou par l’emploi qu’il occupera après son poste de ministre. Pas le scientifique sectorisé aux inventions brevetables. Pas l’universitaire préoccupé par son équivalent contemporain de la question du sexe des anges. Pas l’expert clientélisé par l’état, le riche et le puissant. Pas celui qui travaille et qui ne rêve que de repos. Pas l’oisif désoeuvré ou jouisseur. Pas le peuple abonné à l’assommoir de l’industrie médiatique. Alors qui ?

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