Nous, les invisibles

C’est vrai, « nous », les foules sentimentales, nous n’avons pas de parti. Nous sommes indiscernables, nous sommes cachés sous la « couverture médiatique » tirée sur le monde pour tenter de nous rendre invisibles. Qui sommes nous en réalité ?
Parallèlement à la montée du nationalisme, mais loin du feu des projecteurs, nous assistons à la renaissance et à l’émergence d’un tiers secteur économique, celui du renouveau des solidarités, de la responsabilité globale, de la coopération multilatérale. A l’image du mouvement coopératif et mutualiste a-partisan de la fin du XIXème siècle, mais plus fortement qu’à l’époque (à cause de la déconfiture du socialisme autoritaire qui ne lui fait plus concurrence) il se structure en catimini et en faisant fi des clivages politiques et religieux sous l’effet cumulé de crise systémique : sociale, environnementale, économique, financière et monétaire. Il s’agit d’une force émergente, encore partiellement inconsciente d’elle-même et de ses contours, mais fortement motivée par la survie et par une éthique, qui pour être hétérogène, n’en est pas moins forte et largement immunisée contre les velléités de corruption par le privé et de clientélisation par le public.

« Nous » sommes donc a-politiques, « a-partisans »,  « nous » ne sommes ni pour le privé (la droite), ni pour l’état (la gauche), ni pour le repli nationaliste, ni pour la globalisation. D’être indiscernable, nous rend insignifiant aux yeux des prédateurs. Cela nous donne le temps de changer le monde par la base, par nous-mêmes, par notre entourage.

Nous, nous sommes comme des termites, nous bâtissons loin des regards. Quand les puissants du privé et du public assis à la table du banquet nous discerneront enfin, il sera trop tard pour eux. Ce sera quand leur trône miné à la base cédera sous leur poids.

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